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the day after that massacre - elsey.

Eliott Young
Eliott Young
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Ven 22 Avr - 20:35  
 


the day after the massacre.


« Ellie ! » Je cris son nom, je la vois tomber, flancher. Elle s'est prise une balle. Mon coeur bat à cent à l'heure. La panique prend part de mon corps. Je cours, je fonce sur son corps au sol. Mon parcours militaire fait que mes émotions ne prennent pas le devant, enfin, pas maintenant. Non. Je ne peux pas y croire, je n'arrive pas à y croire. Ma sœur, l'un de mes trésors touchée par ces prédateurs sans foi ni loi. Je perd le contrôle, je tente de l'aider mais rien y fait. Je n'arriverai pas à la sauver. « ELLIE ! » que je cris comme si ma vie en dépendait. Tout change, tout se bascule. Je suis dans cette chambre blanche, cette odeur de formol et  des gouttes coulent de mon visage. Des sueurs froides. Assis sur mon lit d'hopital, je regarde autour de moi. Il n'y a que on voisin de chambre, qui apparemment n'arrive pas à avoir un sommeil léger avec tout ce merdier. Les attaques avaient changés mon quotidien, je ne serais plus le même dans cette ville. Je ne regarderais certainement plus les gens de la même façon. Ils m'avaient détruits et pourtant… Le militaire en moi voulait se battre, même avec une jambe en bouilli, je rêvais de repartir, d'avoir l'uniforme treillis d'autrefois et allait leur coller une bonne raclée. Mais à présent, je n'étais plus qu'un flic qui était couché dans un lit d'hôpital à attendre que ma jambe aille mieux.

Ce n'est qu'après avoir penser pendant les 5 dernières heures que le jour se leva. Il faisait clair et je me haïssais d'être toujours en vie, je haïssais ces gars qui avaient pris la vie des autres sans remords, ces gens qui n'avaient pas aux familles, à mes collègues qui allaient devoir appeler les familles, leur expliquer et ne pas chialer au téléphone, parce que la police devait être forte et ne pas montrer ses émotions pour garder cette image d'hommes virils. Je savais ce qu'il se passerait, ils rentreraient chez eux ce soir et serreraient leurs femmes dans leurs bras et n'attendrons pas une minutes de plus pour dire à leurs enfants qu'ils les aiment. Et moi j'étais là, j'étais un survivant certes, mais je n'avais personne, pas de femme ou encore moins d'enfants qui seraient soulagés de me voir en vie.

J'étais en train de déprimer, de me poser cent mille question lorsque l'on tapa à la porte. Un « Entrez ! » froid se fit à l'unisson avec mon voisin de chambre. Si la cause de notre séjour à l'hôpital n'avait pas été si triste, nous aurions bien ris là. Mais non, nous avons rien fais, nous avons simplement attendus pour savoir si c'était une visite pour lui ou pour moi. Elle s'ouvrit et je la vis, comme si ses premiers mots allaient être une excuse. « J'vais voir ailleurs si j'y suis hein. » Me lança mon voisin de lit, et partit pour nous laissait à deux. « J'te dois des excuses non ? De ne pas t'avoir prise au sérieux alors que t'avais vu juste. » Mon ton était amère. Parce que la vie m'avait rendu amer. Je n'en pouvais plus, j'étais au bout de mes forces et je ne voulais plus être gentil, parce que les cauchemars étaient là. Sans parler de la terreur qui m'habitait lorsque j'entendais un bruit suspect qui me ramenait à l'endroit de mes tourments. « Leurs meurtres étaient bien liés. Maintenant j'ai je sais pas combien de jours de repos alors que je veux juste aller faire mon enquête et buter ces gars. » Amer, toujours.
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Casey Williams
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Lun 25 Avr - 22:49  
 
the day after that massacre
Eliott & Casey



Je suis restée debout presque toute la nuit et la nuit suivante, à distribuer des boissons chaudes aux différents blessés et à leurs familles, à veiller sur Kenzie, et à allumer et éteindre mon portable, toujours sans oser appeler mon frère. A quoi bon, de toute manière, il ne décrochera pas et n’écoutera jamais mon message. J’ai fini par m’endormir très tard… ou très tôt, selon le point de vue. Autant dire que j’ai vraiment mal dormi, recroquevillée dans un fauteuil dur, avec mon crâne qui me lançait rageusement. Et les souvenirs. Surtout ces flashs … Les armes, les tirs. J’ai mal vraiment partout en me réveillant. J’aurais dû rentrer chez moi, essayer de dormir dans mon lit... Mais j’en sais rien, je ne me serai pas sentie en sécurité, je me serais surtout sentie seule… et totalement inutile. Oh, je ne dis pas que j’ai servie à quelque chose, mais j’en ai eu l’illusion.

Je m’étire, le corps tout endolori. Que faire ? Ou aller ? Il est tôt, beaucoup dorment encore, même si le personnel est déjà sur le pied de guerre. Et moi je suis là, squattant les fauteuils des salles d’attente parce que je n’arrive pas à rentrer chez moi. Je sais aussi ce qui se passerait si j’étais seule dans mon appartement. Pour oublier la peur, pour oublier la colère… je retomberai dans mes vieux démons. Je sais que je boirai l’unique bouteille de vin et que je descendrai à l’épicerie acheter tous les alcools possibles. Et quand cela ne me sera plus d’aucun secours, je sais où j’irai, ce que j’achèterai et quelles pilules j’avalerai…  Lentement, je me dirige vers le distributeur de café et je vois, dans la vitre, mon reflet. Je ne suis vraiment pas belle à voir et je vais avoir un sacré bleu. Je n’aime pas ce que je vois dans le miroir, une fille qui n’a rien pu faire, qui a eu peur. Je me passe une main dans les cheveux… Je n’aime pas… Je veux changer. Je les couperai certainement. Je ne veux plus voir ça.

J’appuie pour me faire un café après avoir introduit de la monnaie. Je l’avale, grimaçant un peu à cause du goût vraiment pas terrible. Les cafés d’hôpital… A croire qu’ils veulent tuer les malades et les blessés… Et sans que je ne sache vraiment pourquoi, j’en commande un second. J’ai besoin de lui parler. Je ne sais pas pourquoi, j’ignore ce qui me pousse à aller toquer devant sa porte à lui. Que vais-je lui dire ? Qu’ai-je besoin de lui dire ? Je m’apprête à m’excuser et à repartir aussi sec quand son compagnon de chambre décide de sortir. Moi aussi, j’ai envie de repartir quand j’entends sa voix. Ses excuses ressemblent plus à une accusation qu’autre chose. Et quelque part, ça donne l’impression que je ne suis là que pour ça, obtenir des excuses. Je suis orgueilleuse, c’est vrai, mais pas à ce point. Alors qu’en réalité, vu le massacre j’aurais largement préféré avoir tort.

« J’ai rien vu venir pour les Sensers. J’enquêtais là-dessus, j’avais quelques pistes, mais je n’ai pas su les rattacher à Upsilon. »

Je pose le deuxième café sur l’espèce de table de chevet à côté de lui, en m’excusant par avance du goût immonde. Mes mains tremblent, tant à cause des contrecoups nerveux que de l’envie de reprendre ces petites choses qui me maintenaient en vie à dix-sept ans. Pour dissimuler le tremblement, je les noie dans les poches arrière de mon jean.

« Tu dois être en forme pour faire ça. Enquêter sur eux, ça va être encore plus dur maintenant. Avant ils ne se pensaient pas traqués. C’est différent aujourd’hui. »

Même si je sais par quoi commencer. Ils n’ont pas pris n’importe quel Senser devant nous. Ils ont embarqués quelqu’un qu’ils connaissaient. Je chercherai, dans toutes les biographies de membres connus d’Upsilon, si quelqu’un n’a pas une Jaimie dans son arbre généalogique ou dans ses connaissances. Cela va demander un travail colossal, mais nécessaire.

« Il y avait des gens qui n’auraient pas hésité à vendre les Sensers. Peut-être même des gens comme nous, qui ont pu connaitre les Jours Sombres… ils étaient prêts à les dénoncer… »

Mon ton s’est fait plus bas, je ne sais pas si je parle pour lui ou juste pour moi. Ces lâches me rappellent ce que ma mère m’avait dit de son histoire… des benders – la famille de mon père biologique – qui en avaient dénoncé d’autres, juste pour être tranquille.

« J’ai eu peur en te voyant… »

Eliott Young
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Lun 25 Avr - 23:37  
 


the day after the massacre.


« J'ai rien vu venir pour les Sensers. J'enquêtais là-dessus, j'avais quelques pistes, mais je n'ai pas su les rattacher à Upsilon. » Est la réponse qu'elle me donne, toujours aussi calme. Elle me tend un café qu'elle met sur la table de chevet. Je n'en veux pas, j'ai pas faim, j'ai pas soif. Je ne réclame rien, d'autres n'ont plus rien. Mais pour lui faire plaisir tout de même, je me force à aller le chercher. Je le bois d'une traite, terminé le goût de chaussette rapidement. Je lui fais part de ma rancoeur, de ma rage. « Tu dois être en forme pour faire ça. Enquêter sur eux, ça va être encore plus dur maintenant. Avant ils ne se pensaient pas traqués. C'est différent aujourd'hui. » « Tout est différent aujourd'hui. » Mon regard se plante dans le sien, tout. Absolument tout va changer. Plus rien ne sera comme avant, car maintenant, les gens ont peur. Les gens ne veulent pas sortir de chez eux de peur de se faire tuer pour un rien. Je ravale ma colère.

Les Jours Sombres avaient changés la face de notre société, elle avait amené avec elle la peur, l'angoisse, la dénonciation, l'obscurité… Mais ce que l'on oublie bien facilement, c'est qu'avec cette tranche de notre histoire, l'un des plus grands et des plus bienveillants sentiments s'est fait ressentir. C'est lui qui a guidé le peuple, l'espoir… Malgré les plus grandes peurs et les plus grands désarrois… Les gens ont suivi leurs entrailles, et ils ont cru en cet espoir… Mais aujourd'hui y a-t-il réellement un espoir ? Est-ce possible de croire que l'on peut vaincre ?

« Il y avait des gens qui n'auraient pas hésité à ventre les Sensers. Peut-être même des gens comme nous, qui ont pu connaître les Jours Sombres… ils étaient prêts à les dénoncer… » « Oui. J'ai vu, j'y étais... » Une honte, un sentiment de culpabilité encore. Des gens ne sont pas repartis du Stade, les nouvelles nous les montrent, nous montrent le carnage. « Ils ont peur et c'est normal… Ils font des choses qu'ils ne feront jamais seul, c'est l'effet de masse. » Je regarde devant moi. Bien des fois, on avait vu dans les anciens journaux des meurtres perpétrés par un groupe de personnes. Des personnes aléatoires, qui par un effet de masse avait commis l'irréparable.

« J'ai eu peur en te voyant... » Mon regard qui tentait de l'esquiver n'a pas choisi sa direction par hasard. Droit dans les yeux. Mes yeux cernés, dévorés et éteins de cette lumière qui les habité, regardaient avec insistance les yeux de mon ancienne amoureuse. Car, oui, j'avais été amoureux d'elle, au final. « T'as pas de peur à avoir. J'suis pas mort… puis ça changerait rien. » Je suis froid, oui. Parce que j'ai une autre fille en tête, parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle veux, parce que je ne suis demande pas. Parce que Casey a été une putain de part de ma vie et que je ne peux l'oublier. Maintenant je ne suis plus que l'ombre de moi même, je pense aux autres, toujours, j'ai les flashs de ses événements et j'ai envie de chialer, j'ai réellement envie de chialer. La pression redescend et mes yeux brillent, je le sens. Ça me fait chier alors je détourne le regard. J'suis vivant putain. Je suis vivant et j'en ai ma claque de l'être, non pas parce que j'ai eu peur de mourir. Non, j'étais prêt à sauver les gens de ma peau. Mais parce que mes sœurs auraient pu y laisser leur peau, parce que Casey aurait pu perdre la vie, parce que blondie s'est pris une balle, parce que Joey était inconsciente et que je dois prêcher les infirmières de me tenir au courant de son état de santé. Ma respiration est forte. « J'ai vraiment pas envie qu'tu m'voies entrain de chialer, alors, barre-toi Cas. » La froideur, pour simplement ne pas lui dire ce que j'avais réellement dans les pensées… Ce soulagement lorsque je l'ai vu à l'hôpital mais que je ne voulais pas exprimer... J'ai eu peur pour toi, moi aussi, fire.
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Mer 27 Avr - 22:01  
 
the day after that massacre
Eliott & Casey



Rien n’est différent, il se trompe. On n’a juste pas connu ça, les Jours Sombres… Mais c’est l’histoire qui se répète. Ce ne sont simplement plus les Benders qui sont traqués, mais les Sensers. Néanmoins, il y aura des gens pour s’opposer à eux. Je m’opposerais à eux, j’enquêterai pour les exposer, pour contrecarrer leurs plans. Je le dois à ma famille... Enfin ma famille… pour ce qu’il en reste, ou ce qu’elle est… Peut-être pour ça que je suis là, et pas à faire les cent pas devant le perron de mon frère. Mais je commence à croire que venir le voir était une erreur. La sécheresse de ses réponses… J’essaye de ne pas y prêter attention. Je me dis que si j’ai eu besoin de venir dans cette chambre, il doit y avoir une raison. Juste un petit moment d’honnêteté, quelque part, dans ce tas d’amertume qui nous caractérise, c’est tout ce que je demande. Avec lui, j’ai pu être moi-même, il sait tout, mes faux pas inclus.

Je n’aurais pas dû venir. Décidément, mon jugement n’est vraiment pas bon ces jours-ci. A croire que je voulais juste me faire encore plus de mal. Parce que là, j’ai mal. Ce qu’il y avait a bel et bien était brisé il y a deux ans et il n’y a plus rien du tout que nous puissions être à part visiblement des êtres qui se détestent. Et sa façon de me parler à son arrivée à l’hôpital, sa douceur, l’absence de haine dans son regard, ce n’était que les contrecoups de sa blessure. Peut-être était-il shooté aux médocs et que cela ne fait plus effet. Je ne sais pas ce que j’ai cru.

Il est celui qui m’a chassée le plus de fois, à croire que je ne m’y ferai jamais et que je n’en aurai jamais assez. T’es pathétique ma pauvre Casey, toujours dans ta spirale autodestructrice. Non vraiment… rien n’a changé… rien du tout. Soutenant son regard, je me raidis, en colère contre lui, contre moi, contre tout ce bordel. Et sans un mot, le visage fermé, je lui tourne le dos pour repartir. Je referme même la porte et m’avance dans le couloir d’un pas ferme avant de m’arrêter. Et de revenir dans la chambre, d’un pas encore plus décidé.

« T’est vraiment un con, tu le sais ça ? Tu… putain, tu réagis exactement comme mon frère et mon père ! Enfin, celui qui est officiellement mon père. T’as merdé, t’es pas exactement ce que je veux, alors barre-toi. C’est facile ça ! Moi aussi j’ai envie de chialer, moi aussi j’ai vu des gens à qui je tiens se faire tirer dessus. J’y ai peut-être échappé mais ça ne dit pas que tu es le seul à ressentir cette rage. »

Pourquoi je lui crie dessus ? Je n’en sais rien, j’aurais pu juste partir, claquer la porte en lui disant merde, mais non. Parce que je l’ai aimé, sincèrement. Parce qu’il m’a permis d’y croire et que s’il se comporte ainsi alors je n’aurais vraiment plus rien à quoi me raccrocher.

« Remballe ta fierté, on n’a pas besoin de ça entre nous je crois. »

On connait déjà le pire l’un chez l’autre de toute manière. Et il n’y a décidément que lui pour faire bouillonner mon bending de la sorte.

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Ven 29 Avr - 17:41  
 


the day after the massacre.


Les événements ont révélé ma rage au monde, ma fatigue, mon impuissance et pour un ancien militaire tout ça n'est simplement pas possible. Je n'ai pas envie de lui montrer ma haine, ma peine, ma tristesse, ma fatigue, que je ne suis plus rien du gars qui lui préparait à un lit parsemé de roses. Cette étape m'a changé encore plus que tout ce qui m'été arrivé auparavant. Que fait-elle là déjà ? « T'est vraiment un con, tu le sais ça ? Tu… putain, tu réagis exactement comme mon frère et mon père ! Enfin, celui qui est officiellement mon père. T'as merdé, t'es pas exactement ce que je veux, alors barre-toi. C'est facile ça ! Moi aussi j'ai envie de chialer, moi aussi j'ai vu des gens à qui je tiens se faire tirer dessus. J'y ai peut-être échappé, mais ça ne dit pas que tu es le seul à ressentir cette rage. » Ce qui me fait partir en couille, c'est qu'elle me confond avec sa famille, ces hommes qui l'ont abandonné et ce parfois avec l'envie de le faire. Chose qui n'est pas le cas dans notre relation. Nous n'étions pas fais pour être ensemble, si je ne pouvais pas avoir confiance en elle. Je gigote dans mon lit de mort, avec cette robe de nuit horrible, blanche comme la couleur si pâle de ma peau de blessé. L'envie de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, de la tuer, de l'électrocuter me passe par la tête. Je suis comme un lion dans une cage qui est en train de devenir dingue. « Remballe ta fierté, on n'a pas besoin de ça entre nous je crois. » « SERIEUX ! CASEY ! » hurlais-je, les médicaments, aidant à me laisser perdre les pédales. « N'ose pas me mettre dans la même boite que ton frère et ton père. J'T'AI PAS ABANDONNE POUR UN RIEN ET TU LE SAIS ! Remets pas ça sur le tapis. Merde. » Pour ne rien frapper, ne rien casser, c'est moi que je frappe, au niveau des jambes, comme un con. La douleur se ravive, autrefois endormie. Un cri de douleur reste dans ma gorge et n'arrive pas à sortir, comme les sanglots. J'suis à bout et je ne sais pas si ça va aller en s'arrangeant ou en s'aggravant. Au vu de mon changement de comportement d'un jour sur l'autre, je pense que nous courrons à la catastrophe… Si ce n'est déjà pas fait. La fatigue fait que mon coup de tonnerre me rend toute chose, je ne suis plus qu'une carpette. Les larmes tombent, je ne peux rien faire pour les rattraper, j'y arrive pas. Je souffle, baisse la tête, tente de me cacher, mais non, elle est là et me regarde. Je connais la puissance de son regard sur moi, je n'ai pas envie de le croiser. La honte, pour un mec avec une mentalité pareille, j'en peux plus. Pour me cacher, je remonte les couvertures sur moi, tenant mais n'arrivant pas à disparaître, à sombrer.
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Dim 1 Mai - 15:14  
 
the day after that massacre
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Il hurle. Jamais en un an il n’avait haussé le ton contre moi. Par contre sur la fin… le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’était pas très joli. Et aujourd’hui, il faut croire qu’on ne peut plus se parler autrement. Nous hurler dessus, ne plus nous entendre. Comment les choses ont-elles pu dégénérer à ce point ? C’est néanmoins la première fois que je le vois pleurer et me fuir. Habituellement les horreurs, on est capable de se les dires bien en face, bien dans les yeux, histoire que ça fasse mal. Je connais sa brisure. Il ne le pense pas, il doit croire que je ne sais rien, que je ne comprends rien, mais j’ai été brisé. Sauf que moi, je n’avais strictement personne pour me relever. Lui, il a sa famille. Bien sûr, il ne veut pas être un poids, il doit se dire qu’il ne pourra jamais les protéger.

« La dernière fois que je me suis cachée sous une couverture et que j’ai pleuré en me sentant dépassée, incapable de faire quoi que ce soit, avec cette horrible impression que tout échappait à mon contrôle, c’est quand on s’est séparé. J’ai bu ce jour-là. J’ai fumé aussi. »

Ça, il ne le sait pas. Comment l’aurait-il su ? Ce jour-là, je n’ai pas été assez forte et j’ai replongé, dans ces démons qu’il connait, parce que je ne lui avais rien caché. Je ne l’ai dit à personne que j’avais fait une incartade à ma sobriété. Bon, pour l’alcool, il y a la cuite de fête et la cuite de détresse, celle qui fait mal et qui est bien violente. Je ne l’ai dit à personne. Trop honte, trop peur que cela soit réel et ancré. Mon ton s’est fait plus posé, plus clame. Mais je n’ai pas bougé.

« T’as le choix de ce que tu vas faire à présent. Tu peux laisser ça t’envahir et faire les mêmes conneries que moi. Je peux te dire que les premiers jours, ça fait un bien fou. T’oublies tout, tu planes, t’as l’impression de n’avoir jamais été plus heureux. Et puis après, c’est le chaos. Mille fois pire que ce que tu es en train de ressentir. «

Je fais un pas, m’assois sur le lit, sans le toucher lui. C’est le bordel, toute cette situation. Un foutu merdier qui me met en rage et qui m’abat en même temps. Et je sais que si je n’étais pas là, en train de tenir tête à Eliott, je serais dans un état de faiblesse bien pire.

« Ou tu peux choisir de te battre et de faire ce qu’il faut pour empêcher que cela ne recommence. Y compris avec une jambe en vrac et ça prendra du temps. Ce sera long, tu vas en chier, tu auras l’impression que chaque jour est une torture, tu voudras mourir dans ton lit, mais quand tu seras debout, tu seras beaucoup plus fort, parce que tu l’auras voulu. »

Foi d’ex junkie, il peut me faire confiance sur ce point, la chute et la remontée, j’ai connu. Je sais ce que ça fait que d’être au bout du rouleau. Et je sais aussi qu’il doit se dire que ça n’a strictement rien à voir, et que je ne comprends vraiment rien de rien. Normal. Mais je sais aussi que le choix est simple : plier ou se redresser.

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Lun 2 Mai - 22:56  
 


the day after the massacre.


Et dire que cette femme aurait pu être la mère de mes enfants… Et dire que je me retrouvais aujourd'hui à fondre en larmes devant elle, comme si c'était l'unique personne devant laquelle je pouvais m'autoriser cette faiblesse. Les draps remontaient sur mon corps meurtri, je n'osais pas la regarder. Honteux. Honte sur toi Young qui pleure ta souffrance. Ce n'est pas digne d'un militaire. Honte. Tu n'es pas le fils rêvé. Tu n'es pas le policier le plus vaillant de cette ville. C'est la voix de la jeune femme qui lui vient en écho de ce monde perdu qu'est le dehors. « La dernière fois que je me suis cachée sous une couverture et que j’ai pleuré en me sentant dépassée, incapable de faire quoi que ce soit, avec cette horrible impression que tout échappait à mon contrôle, c’est quand on s’est séparé. J’ai bu ce jour-là. J’ai fumé aussi. » Je déglutis, l'ai-je bien entendu ? Je relève la tête, sortant de mes couvertures, mon regard se pose dans le sien. Je n'ai jamais voulu lui provoquer une telle souffrance. Et c'est à présent que je m'en veux encore plus. Je connais son passé, je sais ce qui ne va pas chez elle et je n'ai jamais voulu devenir la cause de ses souffrances, loin de là. Comme je n'ai jamais voulu qu'elle devienne la mienne. « T’as le choix de ce que tu vas faire à présent. Tu peux laisser ça t’envahir et faire les mêmes conneries que moi. Je peux te dire que les premiers jours, ça fait un bien fou. T’oublies tout, tu planes, t’as l’impression de n’avoir jamais été plus heureux. Et puis après, c’est le chaos. Mille fois pire que ce que tu es en train de ressentir. » Je secoue la tête, je veux que tout s'arrête, que le temps remonte et que je me perde dans le néant. Ces morts n'étaient pas fait pour mourir de la sorte. Non. Certains auraient dû voir leurs enfants grandir, d'autres auraient dû vieillir sur une île magnifique et non pas mourir dans un stade alors que personne ne bougeait. Alors que des gens pensaient les vendre.  « J'peux pas foutre un pied dehors sans qu'ils ne me voient comme une faiblesse. J'peux pas foutre un pas dans le commissariat sans qu'ils ne me voient comme une victime… Alors, qu'est-ce que tu proposes Cas' ? » Je sais que mes mots n'ont aucune valeur, parce que je sais que je suis mortel. Que leur arme était bien plus puissante que des mots. Ils ont réussi à réduire notre bending, à le contrôler alors que la plupart d'entre nous savent gérer leur capacité de bender. Comment a-t-il était possible de gommer tout ça ? « Ou tu peux choisir de te battre et de faire ce qu’il faut pour empêcher que cela ne recommence. Y compris avec une jambe en vrac et ça prendra du temps. Ce sera long, tu vas en chier, tu auras l’impression que chaque jour est une torture, tu voudras mourir dans ton lit, mais quand tu seras debout, tu seras beaucoup plus fort, parce que tu l’auras voulu. » La voilà, cette femme forte que j'ai toujours connu, cette fille qui me refout dans l'droit chemin alors que je n'ai envie que d'une chose c'est de tomber. Je soupire en me dégageant des couvertures. Je sais que j'ai mal, que je viens de me faire mal, mais il faut que je quitte cet endroit avant de devenir dingue, avant de penser que le monde tourne sans moi. Je veux me lever, mais c'est encore dur pour moi. Je la regarde, cette fille qui est assise sur mon lit et qui encore aujourd'hui à les mots pour me contrôler. Séchant mes larmes, j'acquiesce d'un signe de la tête. « J'vais pas y arriver seul, n'est-ce pas ? » Je pose ma main sur la sienne avant de me retrouver face à son visage chocolat. J'ai besoin d'un contact physique, c'est plus fort que moi. Mes soeurs ne sont pas là, je n'ai pas de nouvelles d'Arizona... Casey. J'ai toujours envie de la dévorer, c'est agaçant. Je soupire. « J'voulais pas que tu replonges à cause de moi, tu l'sais ? C'est juste qu'j'voulais pas vivre dans une relation comme était la nôtre en ce temps-là, ça voulait pas dire que c'est quelqu'un de mauvais, Cas… J'suis parfois le plus grand des connards, mais t'as été une perle dans mon horizon. »
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Mar 3 Mai - 22:32  
 
the day after that massacre
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Le regard des autres, on ne peut rien y faire. En revanche, le regard qu’on a sur soi, ça on peut le maitriser. C’est ce qu’il doit comprendre. C’est ce que j’ai mis très longtemps à comprendre. Nous évoluons en société, même les plus misanthropes d’entre nous. Alors oui, le regard, les jugements, tout cela c’est très dur. Surtout quand vous êtes vous-mêmes fragiles. Le tout, ce n’est donc pas de changer le regard des autres, on n’en a pas ce pouvoir, mais la confiance en soi, c’est la clé. Il m’en manque actuellement, mais pour l’heure, j’en ai encore plus qu’Eliott. J’aurais pu sortir quand il me l’a demandé. Vu les tensions entre nous depuis deux ans, ça aurait été justifié. Je ne sais pas pourquoi. On se détruit lui et moi, pourtant on s’est construit aussi. Et ça compte. Est-ce qu’on y arrive seul ?

« Non. »

Je lui réponds doucement, sincèrement, dans un faible sourire. Mes doigts accrochent les siens.

« Mais tu n’es pas seul. »

Il a la chance d’avoir ses sœurs, ses amis, peut-être même une autre … une autre femme. Mais on ne s’en sort pas seul. Et je sais mieux que quiconque à quel point il est difficile de le reconnaitre mais aussi d’accepter de l’aide. Et avec Eliott, ça ne va pas être une mince affaire ! Mon regard se baisse quand il parle de notre passé. Je n’aime pas ce que j’étais avant. Je n’aime pas ce que j’ai fait pour que ça se termine. Je n’aime pas ce que j’ai fait quand ça s’est terminé. Je ne relève les yeux que sur la fin. Il a été la paix dans ma vie mouvementée. Une pause agréable. Nous n’étions pas prêts. Ni lui ni moi.  Je me laisse glisser contre lui, sur ce petit lit étroit et ridicule. Cela fait plus de deux ans qu’on n’a pas été aussi proches. La colère avait été violente, dévastatrice. Deux Benders de feu. Passionnés et emportés. Et si lui a été un connard…

« J’étais pas mal non plus dans mon genre. J’ai aimé être avec toi. Et quand ça s’est fini c’était comme si tous mes repères s’effondraient. Comme toi aujourd’hui. Je me disais que si toi, qui savais tout de moi, me détestait, alors personne ne pourrait plus  vouloir de moi. Je n’en suis toujours pas convaincue à l’heure actuelle. »

J’ai un faible rire. C’est vraiment le bordel, à tous les niveaux.

« Montre-leur que tu n’es pas ce qu’ils voient. Même si en réalité, on s’en fout. On s’en fout complètement. C’est ce que tu vas faire qui compte. Crois-moi. Mon passé m’a fermé beaucoup de portes mais pourtant aujourd’hui… Eliott, même si tu te sens cassé et que t’as l’impression qu’on te voit comme un faible, on doit enquêter. On doit trouver ces gens. »

Mes doigts se resserrent encore plus sur la main d’Eliott. Jamais je n’aurais songé, surtout vu nos caractères indépendants, et compte-tenu du pourquoi nous nous sommes séparés, que je lui ferai un jour la proposition de travailler ensemble et d’unir nos forces pour lutter contre Upsilon. Mais si on les laisse faire, si on s’écroule maintenant, ils auront gagné et ça, c’est hors de question. Je les cherche depuis longtemps, et cela n’a pas été probant. Peut-être qu’avec son aide, s’il accepte, nous pourrions être efficaces et faire quelque chose contre ces assassins. Il faut qu’on s’entraine encore plus dur désormais, parce qu’ils ont le pouvoir de neutraliser notre Bending, alors on devra compter sur autre chose. Je retournerai au Dojo quad j’aurai remis de l’ordre dans ma tête, réapprendre à me battre. A l’époque, c’était comme ça que je m’en étais sortie, avec de l’aide, évidemment.

« On y arrive pas seul. Pourquoi tu crois que je ne suis toujours pas rentrée chez moi ? »

Parce que j’aurais peur de craquer. Parce que même si on se rejette lui et moi, il a été un pilier de ma vie. Et dans ces temps sombres, je me sens un peu moins mal maintenant que je suis à ses côtés.

Eliott Young
Eliott Young
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Mer 4 Mai - 13:23  
 


the day after the massacre.


Casey aurait été la dernière personne que j'aurais appelé dans un moment aussi déglingué. J'aurais pas pu lui faire confiance de moi même, je dois l'avouer. Mais c'est pourtant elle qui me tient la main à ce moment précis. Est-ce que Joey l'aurait fais si elle n'était pas prise en charge ? Aurait-elle été d'accord avec ma faiblesse ? Aurait-elle pu me réconforter ? Elle était mon amie avant que ça ne dérape… Et mes sœurs ? Oui, je me dis que oui, elles auraient très bien pu m'accepter comme ça. Elles savent que je ne supporte pas d'être impuissant, d'être faible, d'être abattu. Il me fallait comme une quête, une enquête, quelque chose qui puisse signifier quelque chose dans ma vie à ce moment précis. Parce que clairement, si je n'avais pas de but, je n'irai nul part, je me laisserai couler. Couler comme le Titanic qui a perdu sa carlingue en route. J'avais pas envie de me perdre après ces événements, mais parfois la psychologie humaine est un grand terrain de jeu et rien n'est réellement sûr. C'était mon cas. La seule chose qui m'empêcher de tomber là maintenant, c'était la main de Casey. Elle m'aidait, elle m'aiderait, parce que peut-être que notre chemin à deux n'était pas fini, peut-être qu'on devait encore avancé un bout de chemin ensemble, se supporter et s'aider l'un l'autre.

« Je ne t'ai pas quitté parce que tu es une méchante personne, tu n'es pas une mauvaise personne Casey… C'était peut-être pas notre moment, voilà tout. J'aurais pas dû m'emporter au point de tout péter… On a nos défauts… J'pense que c'est pour ça qu'on a pas réussi à vaincre tous nos problèmes. » Elle rit, je la regarde, la comprends. Nos vies n'ont pas été les mêmes, on a tous les deux des craintes différentes, on a nos problèmes. C'est comme ça qu'on est, on se ressemble un peu trop dans le fond. C'est peut-être aussi ça qui a fait que nous avions dû rompre… En tout cas, maintenant on est plus que stressés, plus que morts d'inquiétude parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait et je ferme les yeux, sourit et elle me donne le meilleur conseil qu'il me fallait à ce moment là :
« Montre-leur que tu n’es pas ce qu’ils voient. Même si en réalité, on s’en fout. On s’en fout complètement. C’est ce que tu vas faire qui compte. Crois-moi. Mon passé m’a fermé beaucoup de portes mais pourtant aujourd’hui… Eliott, même si tu te sens cassé et que t’as l’impression qu’on te voit comme un faible, on doit enquêter. On doit trouver ces gens. » J'acquiesce d'un signe de la tête. Il n'y a que nous qui pouvons faire ça. Simplement par mes petits talents d'enquêteur, de mon poste et d'elle de ses taupes. « J'suis partant. » lui dis-je. J'accepte parce que c'est mon unique moyen de guérir, d'être utile, de ne plus culpabiliser d'être vivant, d'avoir survécu. J'veux être utile pour ces familles en deuil, je me dois de trouver et de réduire ces personnes en bouillie. C'est étrange mais je respire mieux, comme si ce trou dans mon ventre c'était barré et que j'pouvais encore voir plus loin que le bout de la situation. Elle m'a donné le meilleur des médicaments contre ma haine, contre ce stress, contre mes vices. « On y arrive pas seul. Pourquoi tu crois que je ne suis toujours pas rentrée chez moi ? » « T'es pas obligé de rentrer chez toi. Si c'est pour refaire des conneries, tu peux venir dormir à la maison. J'me mettrai sur le canapé et tu auras la chambre ? » C'était une hypothèse comme une autre, j'proposais parce qu'elle venait de m'aider et je me devais d'en faire autant. Le médecin entre et sourit à Casey. Je garde sa main dans la mienne, je ne veux pas qu'elle parte. Je ne suis toujours pas prêt. Que va-t-il m'annoncer ? « Monsieur Young, j'vois que ça va pas trop mal. » « Oui, ça va mieux bien, merci. » « Vous avez des douleurs peut-être ? Enfin plus que de raison, j'entends. » « Non, ça se calme en fait... » J'essaye de ne pas évoquer le petit claquage sur la jambe que je venais de me faire. « Etant donné que votre opération était sans gravité, que votre blessure est belle, on va vous faire rentrer chez vous, d'accord ? Il faut simplement que vous marchez avec des béquilles pendant quelques semaines. » Restriction de lit, je comprenais entre les lignes ce qu'il me disait. « Est-ce que j'ai besoin d'avoir une aide particulière ou pas, docteur ? J'peux rester seul chez moi ou.. ? » « C'est à vous de voir pour votre blessure, mais un soutient psychologique est préférable, monsieur Young. » Ma main serrait doucement celle de Casey. « J'me doute. » « Je vais signer votre décharge, prescrire vos médicaments pour lutter contre une infection et je vous glisserai le numéro d'un de mes collègues qui pourra vous écouter si besoin. »J'acquiescais et je souris à Casey. « J'espère que t'as une voiture, faut que je laisse le lit pour d'autre. »
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Mar 10 Mai - 22:40  
 
the day after that massacre
Eliott & Casey



De sacrés défauts, ça, nous en avons lui et moi. Trop fiers, trop instables, trop effrayés, trop carriéristes. Trop. Juste trop. Nous l’avons toujours été, reste à savoir ce que nous serons à l’avenir. Trop déterminés, probablement. Trop décidés à venger les morts et à faire plier Upsilon. En tout cas, son accord me réconforte et me redonne un grand coup de motivation. On n’a jamais vraiment essayé de bosser ensemble. Nous étions amants mais pas partenaires à ce niveau. Mais nous sommes doués, alors quelque chose me dit que malgré nos caractères absolument merdiques, nous pourrions faire de grandes choses.

« J’aurai alors une piste dont on pourra parler. »

Cette Jaimie. Un simple prénom, mais si on parvient à l’identifier,  nous aurons au moins du concret auquel nous rattacher. Le travail, ma nouvelle drogue, pour ne pas replonger dans mes anciens démons. Je relève des yeux interrogateurs sur lui. Est-ce sérieux ? Est-ce l’effet des médicaments qui embrument son cerveau ? Ou le mien ? Ai-je bien entendu ce qu’il vient de proposer ? Après tout ce qu’il s’est passé entre nous, après les rafales de colère, est-ce bien prudent que de vivre sous le même toit un jour ou deux ? Déjà lorsque nous étions ensemble, nous n’avions pas parlé de vie commune, nous nous supportions le temps d’une nuit, de vingt-quatre heures à la limite… Mais là, avec les cris, avec la rancune, avec les blessures physiques et psychiques de l’attaque, passer la nuit chez lui…

« Je ne sais pas c’est… ce serait bizarre, non ? »

Autant dire que je n’ai jamais dormi seule dans son lit. Si j’y étais jusqu’à présent, c’était pour une bonne raison. Je sais que je suis particulièrement fragile aujourd’hui, que j’ai envie – tellement envie – de retrouver cette sensation planante. Sauvée par l’entrée du médecin, je souris, tentant de faire bonne figure. J’écoute l’échange qui se joue entre les deux hommes, ne me rendant même pas compte que j’ai toujours ma main dans celle d’Eliott. Un geste terriblement familier. Rassurée par la nouvelle, je tourne mon regard vers le jeune homme. Il va pouvoir rentrer ! C’est une bonne chose pour lui, il serait devenu dingue, comme un lion en cage, s’il avait dû rester ici plusieurs jours. J’appréhende un peu la réponse du médecin, sur le fait de savoir si Eliott peut rester seul ou non. Jamais il ne supporterait qu’une infirmière passe chaque jour s’occuper de lui. Par bonheur, il n’aurait pas à connaitre ça. Je sens sa main pressant la mienne, et je fais le même geste en retour. Qu’importe toutes les horreurs qu’on a pu se dire, le véritable ennemi est dehors, et on luttera contre lui ensemble, même si pour cela, il faut qu’on se guérisse nous en priorité.

« T’arrêtais pas de dire que je conduisais super mal. Finalement ça t’arrange quand même que j’ai mon permis ! »

Alors on y est… on va vraiment réussir à collaborer et à vivre l’un sur l’autre, au moins le temps qu’on aille mieux ? Ça me fait peur tout cela, mais avons-nous le choix ? Seuls, chacun de notre côté, nous n’y arriverons pas. On a besoin l’un de l’autre sur ce coup-là.

« Je suppose qu’il faudra qu’on se commande une pizza ou quelque chose du genre, il ne doit rien y avoir dans ton frigo. »

Je préfère repartir sur un sujet plus léger, plutôt que de m’appesantir sur l’éventuel psychologue qu’il pourrait voir. Je me relève doucement, gardant toujours ma main dans la sienne, toujours présente pour l’aider à se relever, au sens propre du terme cette fois.

« Est-ce que tu veux que je prévienne quelqu’un ? Tes sœurs, peut-être ? »

Ou quelqu’un d’autre après tout, même si quelque part, et sans que je ne puisse me l’expliquer après tout ce temps, ça me ferait mal… Bref, prévenir non seulement de sa sortie de l’hôpital mais aussi du fait qu’il ne sera pas seul quelques temps. Sans compter que je lui offre une porte de sortie, si jamais il veut quitter l’hôpital seul, pour se prouver qu’il peut marcher sans mon aide. Moi je l’attendrai à la voiture. Et puis tout de même, il faudra bien que je le laisse seul à un moment ou à un autre, pour aller chercher des vêtements de rechange et de quoi passer la nuit.

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