C'était une journée comme toutes les autres, en soi. Les collègues et moi travaillons sur plusieurs meurtres différents arrivés en même temps. Et les aiguilles de nos montres faisaient un chemin sans jamais pouvoir revenir en arrière, c'était le stress le plus évident pour un flic, le temps qui passait. Dans la croyance populaire, les flics n'en foutent pas une et on ne les voit sortis que lorsqu'il fait beau. Mais ce n'était pas ça mon métier, mon métier était de me dévoué corps et âme à cette population américaine. Et parfois c'était même cette dernière qui nous compliqué la tâche. Tout était compliqué et plus nous perdions de temps, plus les éléments seraient contre nous. A l'évidence, nous devions maîtriser le temps comme s'il était un cadeau du ciel, sinon certaines preuves pouvaient disparaître. Il en était question aujourd'hui. Plus le temps passait et plus nous avions de moins en moins de pistes. Elles se court-circuitaient assez facilement, se réfutant et nous bouchant le chemin vers une certaine vérité. Quelques jours plus tard après l'arrivée des dossiers, nous débouchions sur des dead-ends. Iris. Victor ou même l'ancien président. Ces trois meurtres qui traînaient sur nos bureau. Chaque équipe traitant son cas, mais parfois, nous nous les échangions, afin d'avoir un œil nouveau, plus efficace. Même là nous n'avions pas plus assez de clarté.
C'est cet aspect d'inutilité du travail qui me rendait parfois fou. J'étais quelqu'un qui aimait aider les autres, qui aimait apporter de bonne nouvelles, faire que la société se sente en sécurité et tout ce que j'arrivais à faire maintenant, c'était me creuser la tête sur des affaires qui ne voulaient pas être résolues. C'était comme s'il nous manquait un élément, une autre vision, comme si d'elle même l'affaire ne voulait pas être résolue. On avait beau chercher, on avait beau se plier en quatre, questionner les familles, les amis, rien ne sortait de la banalité. Rien ne nous en apprenait plus sur leur morts suspectes.
C'était avec ce sentiment que je finis cette longue journée. Au lieu de rentrer directement chez moi ou de passer par le dojo, j'envoyais un message à ma petite sœur, Eleanor. « J'suis dans le quartier, je peux passer ? » Je regardais à deux fois le message avant d'appuyer sur le bouton « envoyer ». Toujours une crainte de la déranger. Le côté légèrement possessif sur les bords pouvait me jouer des tours. Comme l'une des fois où je l'avais appelé alors qu'elle était en réunion. J'avais retenu ma leçon, plus jamais d'appel que des messages. Je jouais avec ce petit sujet de technologie, avant ça, je n'aurais jamais envoyé de message. J'aurais débouler chez elle comme toujours, mais depuis qu'elle était avec Wren, j'avais toujours peur d'entrer au mauvais moment, de les voir dans des situations qui me donnerait envie de vomir en tant que grand-frère. Alors, j'envoyais des messages, c'était plus prudent et moins intrusif. Un travail sur moi même que je faisais depuis plusieurs mois, être moins jaloux de Wren ou des copains d'Emmy, d'être plus discret… Mais que voulez-vous, je suis comme je suis, je m'inquiéterai toujours pour mes sœurs et je serais toujours le premier à venir les emmerder. Qualité ou pas.
Après avoir eu une réponse positive de ma petite soeur, je me mis en route vers chez elle. Les routes étaient éclairées par les néons et je les voyais déambuler. Je n'étais pas du genre à écouter de la musique dans la voiture. Le chemin se fit donc en silence. Par chance nous pouvions nous permettre d'avoir tous les trois des habitations et ce depuis longtemps. Nous étions loin d'être dans le besoin et je pense que cela venait aussi de nos parents et de leur façon de nous avoir éduqués sans pour autant nous gâté. Il fallait que je me décide à leur rendre visite.. Lorsque j'arrivais devant l'appartement je klaxonner pour ne pas avoir à sonner par l'interphone. On m'ouvrir et quelques minutes plus tard, je toquais à sa porte.
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Eleanor Young
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Je klaxonnais puis gara mon véhicule non loin de chez ma sœur. Heureusement, ce n'était pas comme au centre ville où il était plus simple de se déplacer en taxi ou transport en commun, aucune possibilité de stationnement. Ici, tout le monde venait en taxi, alors pour se garer c'était bien plus efficace. Ces hommes d'affaires ne devaient pas apprécier la route. En autre, je préférais aussi qu'il n'ait pas de véhicules, ces gens étaient certainement les plus stressés de la ville et les voir eux les mains sur un volant c'était comme donné un pistolet dans les mains d'un psychopathe, les dégâts seraient agréables. Je revins vers la porte de chez ma sœur, toqua et c'est elle qui vint m'ouvrir. « Hey ! Contente de te voir ! », m'assura-t-elle avec un sourire. Je vins l'enlacer et lui déposait un rapide baiser sur la joue avant de m'écarter. Ellie était une vraie pile électrique chez elle, ce qui me changer bien de ses habitudes. Si bien que je n'étais même pas encore à l'intérieur qu'elle me demandait pour avoir mon manteau. Ce que je fis et lui souris. « Passe-moi ton manteau, je vais le ranger. Tu veux quelque chose pour te réchauffer ? Oh et si tu cherches Wren, il n'est pas là, il a dû repartir au boulot en vitesse, un problème avec une des machines ou je ne sais pas, il n'a pas trop eu le temps de s'étendre. » Pas le temps d'en placer une. Il est vrai que j'avais jeté un coup d'oeil pour voir si mon meilleur ami n'était pas dans les parages. C'était sympathique de ne faire qu'une maison et d'y voir à la fois la famille et les amis. « T'inquiète pas, ça va. Et un petit café au pire... » Je lui offrais ce petit sourire complice que nous avions. Si je venais chez elle, c'était principalement pour prendre des nouvelles et aussi parce que ma sœur était bien plus douée que moi pour faire du café. Je ne savais jamais comment me servir de la machine. Comble pour un bender ayant la maîtrise de l'électricité, vous me direz. J'avançais chez elle, comme par habitude. Je vins me poser dans le fauteuil et je soupirais. Une main passant sur mon visage, j'essayais de me remettre de cette journée. La lassitude était pire que l'effort physique, cela me claquait, m'épuiser. Comme un gros pacha.
Je n'aimais pas cet espace où mon meilleur et ma sœur en tant qu'entité évoluer. Je dois avouer que les voir à deux ne me dérange pas, c'est même adorable. Je ne leur souhaite que le meilleur au monde, mais j'aurais toujours une gêne s'ils se séparaient. Oui, Eliott, le grand peureux des relations, de retour. C'étai juste des pensées qui comme ça, revenaient souvent lorsque j'y pensais. Lorsqu'elle revint, je lui adressais un sourire. Elle ne m'avait pas laissé le temps d'en placer une alors, je pris les devant cette fois-ci. « Sinon, ça va ? » Je n'étais ce genre de personne à parler non stop par messages ou à appeler mes sœurs tous les jours. Tout ce qu'elles avaient eu le besoin de savoir c'était que je ne quittais pas mon téléphone et qu'à n'importe quelle heure, je me déplacerai pour elles. Sinon, si nous ne communiquions pas par messages, je leur rendais visite la plupart du temps. Comme je le faisais aujourd'hui.
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Eleanor Young
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Je sais que ma sœur me comprends, elle sait que ma vie n'est pas simple entre l'armée avant et la police maintenant. Que protéger la nation, c'est pas facile tous les jours et qu'on a jamais le remerciement pour nos sacrifices. Parfois, mes pensées sont encore sur mes affaires alors que je suis dans ce salon si connu et si chaleureux. Ce salon qui connaît nos secrets maintenant. Mon meilleur ami y vit, comme ma sœur et nos soirées. Parce que oui, je ne veux pas perdre mon meilleur ami parce qu'il est en couple et je ne pourrais jamais laisser ma sœur seule plus d'une semaine sans qu'elle entende de mes nouvelles. Je suis ce genre d'incrusteur. Emmy ne me supporte plus tellement, certainement pour mon côté protecteur, en même temps, je n'aime pas les gens avec qui elle sort, c'est pas de ma faute. Je soupire, m'installe, comme à la maison. Ma sœur est au loin, dans la cuisine. Ces filles sont tout de même les plus belles réussites de notre famille. Elles ont créaient leur chemin et leur vie, c'est juste beau. « Tu as de la chance d'avoir une soeur qui a travaillé quelques mois au Starbucks de sa fac, toi. »« Merci longues études pour ce si bon café ! » lui dis-je en la remerciant quelques minutes plus tard lorsqu'elle revient avec mon mug et le sien. Question banale, je n'ai pas envie de parler de sujets trop complexes, pas maintenant, pas d'entrée. « Ca va. Du boulot, de la fatigue, rien de bien folichon. J'ai un besoin de vacances, de changement je crois bien » Je regarde ma sœur avec insistance, je la connais, je pourrais vous différenciez les deux jumelles si j'y mettais un peu plus du mien. Les sourcils froncés, je souffle sur mon café avant d'en prendre une gorgée. « Honnêtement, ça se voit… Tu as des petites cernes sous les yeux… Et « petites » parce que je réduis l'truc. » Mimant les guillemets mises lors du petites. Je prends le mug de mes deux mains pour les réchauffer, cette chaleur me fait toujours du bien, c'est un petit bonheur que je garde. Une habitude. « Et toi ? De nouvelles pistes sont apparues au boulot ? Tu as quand même du temps de prendre soin de toi j'espère ? » Je regarde ma sœur et eut un petit sourire, entrons dans le vi du sujet que j'en sois débarrassé. « Non, toujours rien… Cas est revenue au poste il y a peu… Elle pense que c'est un triple homicide et non trois meurtres différents. » Je marque une pause en la regardant. Je réfléchis. Je doute, tout comme mes collègues. « C'est juste que je ne trouve pas un lien entre ces trois cas, juste leurs capacités… J'veux dire. On n'est passé outre tout ça non ? » Mon regard se fait un peu perdu. « On a passé ce cap de tuer des gens parce qu'ils sont des benders ?! » Je reprends un peu de café, laissant ma pensée en suspend. « Je.. » Un blanc. Non, je ne peux toujours pas y croire. C'est incroyable.
Les jours sombres sont passés depuis longtemps, les benders sont intégrés à la société et tout le monde vit dans une harmonie sans faille. « Et je ne prends pas trop de temps pour moi non, le boulot prends une grande place. Personne veux s'enticher d'un mec qui ramène ses cas à la maison. De la même façon, vu qu'il y a personne à la maison, je prends mes cas. » je ris, têtu comme une mule. Personne ne voudrait de moi en ce moment. Pas même Blythe… Ce n'était qu'une nuit et pourtant, je ne sais pas ce que sont ses pensées. C'était bien, c'était calme et au moins nous avions plus vider nos esprits. Mais non, il n'y a pas de futur avec ça. Nous ne sommes pas comme ça. Non, il ne me semble pas. Je reste là dans ce canapé calé, bien au chaud. « J'suis sûr que si je dis à Wren qu'il a un peu pris, il va venir au dojo avec moi... » Je souris à ma sœur, elle seule peut savoir s'il se relâche réellement.
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Eleanor Young
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Les rails d'un chemin de fer courent vers des horizons qui nous sont inconnus. Ils amènent tous à un but, tout comme le fait la vie. On ne sait pas par quelle gare l'on doit passer, mes toutes les étapes sont importantes. Là encore, j'ai toujours tenté d'avoir une emprise sur ma vie, l'organiser, la clarifier même. Mais de nos jours, je me pose de plus en plus de questions. Ai-je bien fais de quitter l'armée ? Suis-je tellement un aimant à relations gâchées ? Aurais-je un jour, la possibilité de faire mieux, de me dévoiler, d'être enfin bien dans mes pompes et ne plus me poser de questions ? Clairement, le jour n'est toujours pas venu. La pluie me distrait, elle court sur les vitres de la maison d'Ellie.
Je devrais être la personne qu'elle connaît le mieux et inversement, cependant, je ne vois pas qu'elle va mal. Qu'il y a bien plus qu'y ne tourne pas rond dans sa vie, peut-être à cause de ma fatigue, à cause de toutes ces pensées qui m'assiègent la plupart du temps. Je souris, j'écoute, mais je ne décèle pas le malaise de ma sœur. Elle fait passer mon bien-être avant le sien, sans même que je ne puisse le concevoir. Elle me dit que Casey doit avoir sa vérité, comme nous la nôtre certainement. « Je vais creuser ça… Mais c'est tellement improbable... » Ma voix n'est pas forte parce que je suis un gars calme, posé. Mais là, elle se perd dans mes lèvres. Elle me propose de prendre son amoureux au Dojo, je connais bien mon meilleur ami pour le reconnaître dans ses propos. « Il continue à rester le soir ? Votre vie doit être excitante ma petite sœur, ça me fait peur. » Je ris, de bon coeur. « Si ta vie intime est moins garnie que la mienne, il y a un problème ma petite sœur. » Le gros lourdaud bien entendu, mais c'était bien plus fort que moi. J'adore leur faire ça, les filles détestent lors que j'évoque ce sujet ou leur parle de mes partenaires. Ce que je comprends, mais ça n'en reste pourtant pas moins drôle. Puis leurs petites têtes totalement décomposées lorsque je leur dis. Elle parle de vacances qu'il nous faudrait à tous. Je souris, acquiesçant de la tête. « Comment ça des visites impromptues ?! Je suis toujours désiré soeurette ! Et tu remarqueras que j'ai fais des efforts, j'arrive en faisant du bruit. Au moins, j'éviterais de te voir à poil avec mon meilleur pote…. » Je souris, puis bois un peu de mon café qui est toujours chaud. Je m'en brûle même légèrement les lèvres et c'est à ce moment que je vois que mon café fait encore un peu de fumée d'eau alors que celui de ma sœur ne le fait plus. Par habitude, je prends son mug de mes deux mains avant de lui reposer chaud sur la table. « Parfois ça aide... »
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Eleanor Young
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